Histoire

Informations extraites du site Internet de l’association Informatique de Dourdain.

  • Sénicallus (ou seneschaldus) de Dordein en 1136.
  • Radufus de Dordain en 1212.
  • Minus dordanensis en 1247.
  • Rector de Dordano en 1382.
  • Dordanum en 1516
  • Dourdain de nos jours

Il existe au lieu-dit « Le Haut du pré » les traces enfouies d’un enclos à fossé datant probablement de l’époque gauloise.
Un tumulus (Amas de terre ou construction de pierres, en forme de cône, que les anciens élevaient au-dessus des sépultures) signalé au « Haut-Ligné » atteste aussi de l’occupation ancienne du territoire.
La paroisse de Dourdain existait dès le 12 éme siècle, vers 1180, les abbés de Saint-Aubin et de Saint-Serge d’Angers mirent d’accord Théobald, curé de Dourdain, et les religieux du prieuré d’Izé au sujet de quelques dîmes en Dourdain (dîme : dixième partie, impôt qui consistait dans le paiement d’une redevance en nature au clergé ou à la noblesse) .
En 1264, Guy de Laval, seigneur de Vitré, était à Dourdain quand il fit une transaction avec le prieur de Livré au sujet de la juridiction de son prieuré (Communauté religieuse placée sous la conduite d’un prieur).

Les comptes des Trésoriers de Dourdain de 1482 à 1594 nous indiquent qu’il fallait 2 sols et 6 décimes de chandelles pour éclairer l’église durant les nuits de Noël et de la Toussaint.
Nous y voyons aussi qu’il fallait 29 pots de vin pour la communion pascale et 6 sols pour le sonneur d’échelettes aux processions.

C’était au seigneur de Sérigné, en Liffré, qu’appartenait à Dourdain le droit de supériorité d’église ; il y avait en 1680, son banc et ses écussons peints et sculptés au chevet de l’édifice. Après lui, venaient les seigneurs du Plessix-Dourdain (Le Haut-Plessis), du Plessix-Pillet et de la Normandais.

Le Plessix-Dourdain devait être à l’origine, la terre seigneuriale de la paroisse ; aussi son possesseur était regardé comme seigneur fondateur, ayant en l’église son banc, ses pierres tombales, ses armoiries et les prééminences (supériorité de rang, de dignité, de droit) .

Le Plessix-Pillet était également une seigneurie ancienne, appartenant dès le 13 ème siècle aux sires de Montbourcher ; un de leurs héritiers, François Bouan acheta vers la fin du 16 ème siècle le Plessix-Dourdain et unit ainsi les droits seigneuriaux des deux terres.
En 1639, Paul Bouan, seigneur de Châteaubourg et du Plessix-Pillet (la seigneurie du Plessix-Pillet a successivement appartenu aux familles Montbourcher, Bouan, Denyau et de La Celle) , déclara être : « seigneur patron et fondateur de l’église et presbytère de Dourdain, ayant droit aux prêtres nominales aussitôt après le seigneur de Sérigné ; ayant enfeu (niche funéraire à fond plat) au chanceau de l’église, proche du maître-autel, et quatre tombes armoriées des armes de Montbrourcher et de Coëme ; ayant aussi ses mêmes armes gravées dans la chapelle des Paroissiens, sa ceinture en dedans de l’église, ses écussons aux vitres et son banc devant l’autel de Notre-Dame. »

Sur ces tombes était une « plaque de pierre » placée depuis dans le pavé, près du maître-autel du côté de l’évangile. Sur cette pierre est gravé ceci :

« Cy gisent nobles et puissants Messires les Jehan, Guillaume, Abel Montbourcher, chevaliers, mariés de Dames Seraine de Coysme, Ysabeau Busson et Catherine de Goyesquin, de Champagné, du Han, Jeanne Raguenel, François de Beaucé et Messire Jean Bouan et Dame Gabrielle de Montbourcher, Mathurin Bouan, chevalier, leur fils aîné décédé le 10 Novembre 1615, an 48ème de son age, mari de Dame Pérronelle Derbrée, les tousseigneurs du Plessix-Pillet, Châteaubourg, Monmorel, le Plessis-Bouscher, les Barilz-Launay et autres. Prieza Dieu pour eux. Escuyer François Bouan, fils frère, héritier desdicts Bouan et Montbourcher, seigenurs desdicts lieux, m’a faict graver le 26 Novembre 1615. »

Il déclara, en outre posséder dans cette même église « une chapelle prohibitive, size du costé de l’évangile, appelée chapelle du Plessix-Pillet, et dédiée à Notre-Dame de la Recouvrance et à Monsieur Maudet ».
En 1639 appartenait aussi au seigneur du Plessix-Pillet le droit de « instituer un Maistre d’école de bonne vie et moeurs capable d’instruire la jeunesse de Dourdain ».

Le seigneur de la Normandais avait au haut de la nef, une « chapelle prohibitive du costé de l’épître ». En 1680, Joseph de la Porte, seigneur du Bois-Cornillet et de la Normandais, déclara qu’il lui était dû chaque année par les détenteurs du lieu des Perriers, « à son banc seigneurial sis en ladite chapelle, à l’issue de chaque messe de minuit, un debvoir consistant en un pot de vin d’Anjou, un chapon lardé et cuit, et un pain blanc d’un sol » . En 1771, M. de la Belinaye, seigneur de la Normandais, fit placer un nouvel autel dédié à Saint Paul dans sa chapelle de la Normandais. Il parait que cette chapelle était alors fondée de deux messes par semaine.
Entre autre fondation, il y avait dans l’église celle d’une seconde messe de matin chaque dimanche, faite le 17 avril 1521 par Guillaume Guyart, prêtre, valant 70 livres en 1720.
Pendant la guerre de religions, la paroisse et le château du Plessis furent pilles par les ligueurs (Confédération catholique fondée par le duc de Guise en 1576 pour défendre la religion catholique contre les calvinistes).

Au 17 ème siècle les processions étaient nombreuses :

  • Le 2 juillet on allait à Notre Dame de Bon Secours en Izé.
  • Le 1 Août à Saint Pierre de Marpiré.
  • Le 15 Août à Notre Dame de Livré.
  • Il y avait aussi parfois des processions à Vitré, Saint Aubin du Cormier, La Bouéxière, au Bourg Neuf en Izé, à la Teillaye et même à Rennes le jour de la Saint Jacques en 1634.

Sous la révolution, Dourdain devint chef-lieu de canton provoquant la colère des habitants de La Bouéxière qui n’acceptèrent pas ce rattachement.

En 1790, on estime que le total des revenus de la cure de M. Guilbourg, curé de Dourdain, était de 1300 livres. Il jouissait du presbytère et d’un pourpris (enclos) d’environ 5 journaux (ancienne mesure de superficie correspondant à la quantité de terrain qu’un homme pouvait labourer dans un jour) de terre valant 100 livres de rente.
Il levait en outre les deux tiers de toutes les dîmes grosses et menues, cela lui rapportait 1200 livres avec les dîmes vertes et novales.
L’autre tiers des dîmes revenait au chapelain (prêtre de chapelle privée) de Saint Etienne et de Saint Maudet.
A l’origine, cette chapellenie ne formait qu’un seul bénéfice (dignité ecclésiastique dotée d’un revenu) avec celle de Saint Etienne de la Bouéxière. C’était une fondation faite en 1225 par François de Montbourcher, seigneur du Plessis-Pilet, et que desservaient plusieurs prêtres descendant de ce seigneur, tel François Bouan (1614), Mathurin Bouan (1628), Jacques Denyau (1681) et Charles de la Celle (1787).
Le prieur d’Allion en La Bouéxière avait aussi le droit de lever un trait de dîme en Dourdain, c’est probablement pour cela que le pouillé de Rennes (état des bénéfices ecclésiastiques d’une province) (1713-1723) dit que ce prieur devait faire dire deux messes par semaine en l’église de Dourdain.
C’est aussi en 1790 que M. Lemée, qui affermait (donner ou prendre une ferme, à bail) son bénéfice au curé, à la charge de celui-ci de verser 300 livres en argent, d’acquitter deux messes basses par semaine à Dourdain et de payer 38 livres de décimes (taxe) .
En 1791 on vendit « nationalement » le « Pré de la maladrie » faisant partie du pourpris de la cure de Dourdain, cela indique qu’il y avait jadis une maladrerie (hôpital de lépreux au moyen âge) ou un petit hôpital.
En 1795, les dourdanais firent preuve de zèle républicain lorsque la commune est attaquée par les troupes des chefs chouans Henri du Boishamon et le vicomte de Breil de Pont Briand, cependant les gardes territoriaux locaux et la petite garnison de troupes de ligne sont battus.
En 1796, le général Hoche, poursuivi par l’armée vendéenne, passa près de la chapelle de la Giolais où il cacha son argent et celui de ses hommes. Il fut aperçu par une personne de Dourdain qui ne fit pas scrupule de s’emparer du trésor. Cette fortune ne profita pas au voleur qui la dissipa promptement et dont la famille est devenue la plus pauvre de la commune.
On disait aussi que non loin de là, est la lande de Louvroise, bien mal hantée, puisqu’en battant les brousses on ferait plutôt sortir un pian qu’un lièvre (il s’agit peut-être d’un terme désignant une personne un peu voleuse).

Le cimetière était situé autour de l’église, il a été déplacé à l’endroit actuel en 1851, à la place il a été érigé un calvaire, qui à son tour à été rabaissé et placé contre l’église en 1971.

Théobald,  »
  • Theobaldus sacerdos de Dordein » (vers 1180).
  • Guillaume Le Febvre, « Guillermus Fabri de Dordano rector » (1438).
  • Jean Daville, recteur dès 1569, fut poursuivi comme ligueur par le sénéchal de Rennes en 1590 et ne se résigna qu’en 1621.
  • Mathurin Savatte, natif de Dourdain (1621-1659)
  • Jacques Négrier, sieur du Lys, pourvu en 1659, permuta dés la même année avec le suivant.
  • Claude Le Drogo, précédement recteur de Saint Pierre de Janzé et doyen de Chateaugiron, nommé en 1659, permuta de nouveau en 1661 avec le suivant.
  • Olivier du Verger, sieur de la Richardais, précédement doyen de Champeaux, pourvu en 1661, prit possession le 1 janvier 1662.
  • Eusèbe Le Mercier fut pourvu vers 1665, décédé le 13 Mai 1683.
  • Julien Ruellan (1683-1688).
  • Nicolas Chantrel, prêtre du diocèse, nommé en 1689, fit en 1698 enregistrer ses armoiries : d’azur à trois perdrix d’or , décédé le 5 Octobre 1729, âgé de quatre-vingt cinq ans, et inhumé à l’église, dans le choeur, du côté de l’évangile.
  • Louis Fontaine, natif de Bazouges-la-Pérouse, fut pourvu le 17 Avril 1730; décédé le 17 Décembre 1758, âgé de cinquante neuf ans.
  • Claude-Auguste Ermenier, né à Vendel, fut nommé le 11 Janvier 1759; décédé le 15 Avril 1783, agé de cinquante quatre ans.
  • René-Dominique Guibourg, chanoine honoraire de Champeaux, précédemment aumônier de l’ambassade de France en Suède, fut pourvu le 27 Novembre 1783 et gouverna jusqu’à la révolution.
  • Jean-François Cochard (1803, 1décédé en 1819).
  • Martin Jeusset (1820, décédé en 1861).
  • Jean-Marie Langlais (1861-1876).
  • René Delaire (1876, décédé en 1880).
  • Jean Beaudais (1880-…).

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